Reproduction d'un marquoir français
292 x 315 points
Brodé en soie d'alger sur une toile 16 fils Vintage 3009 Zweigart. 
La conversion en DMC est indiquée dans la fiche.
En 1894, dans la petite ville de Pouancé, vivait une jeune fille prénommée Léa Letourneur.
Contrairement à beaucoup de brodeuses de son temps qui répétaient les abécédaires rouges et sages, Léa rêvait de lumière, de fleurs et d’oiseaux.
Un printemps, elle ouvrit sa fenêtre sur les prairies d’Anjou, et au lieu de choisir un seul fil, elle prit tous ceux que son coffret contenait. Rouge garance, bleu myosotis, jaune primevère, vert tendre des herbes nouvelles… Chaque couleur semblait cueillie dans la campagne autour d’elle.
Point après point, son aiguille dessina un abécédaire éclatant de vie, bordé d’une frise fleurie semblable à une guirlande de fête. Des oiseaux légers vinrent se poser entre les lettres, messagers de liberté et de joie.
On raconte que Léa brodait en chantonnant, les joues rosies par le soleil d’avril, et que son ouvrage respirait la fraîcheur même du printemps. Ceux qui l’ont vu disent qu’il apportait le sourire à quiconque le regardait, comme une promesse de bonheur.
Et depuis, on croit que reprendre l’aiguille de Léa, c’est entrer soi-même dans un champ de fleurs éternel : chaque point fait éclore une corolle, chaque lettre rayonne comme une saison nouvelle.
Ainsi, l’abécédaire de Léa Letourneur n’est pas seulement une œuvre de 1894 : c’est un talisman de joie transmis à travers le lin, une invitation au printemps qui ne finit jamais.